Patrick Savary – L’instant de grâce – Edition courante

Le livre

Instants suspendus au fil du crépuscule, dans la promesse de la nuit. Un lampadaire grésille devant le port. On ne l’entend pas, on n’entend pas la mer, mais un air de jazz donne son titre au tableau… Les énigmes poétiques de Patrick Savary nous emmènent dans les décors du littoral européen, la Normandie, les côtes belge et hollandaise, la Gironde, l’Atlantique, et puis sur les rives de la Loire, de la Marne, de la Saône, du Pô… Rarement un passant, dans ces atmosphères entre chien et loup, parfois un chat, un chien, mais une fenêtre éclairée, un reflet sur la jetée, l’ombre du marronnier racontent une histoire à venir, à deviner, à inventer.

 Né en 1958 à Fribourg, Patrick Savary vit et travaille à Yverdon-les-Bains. Formé à l’Ecole des beaux-arts de Lausanne, il complète son bagage à Paris, à l’Ecole nationale des beaux-arts, à l’Académie de la Grande Chaumière et l’Atelier 17 de Stanley William Hayter. Depuis plus de quarante ans, il expose régulièrement ses œuvres, principalement en Suisse romande. Un parcours riche où l’huile et l’acryl prédominent sans occulter une grande maîtrise de la gravure, du pastel, du lavis ou encore de l’aquarelle.

 Nous sommes en 2024 et il est temps d’évoquer – et d’illustrer – ce parcours de manière exhaustive. Avec son cousin Pierre à l’enregistrement, Patrick Savary s’est livré au jeu des confidences. En 26 chapitres et avec de nombreuses reproductions, il évoque ce qui construit son œuvre. Il parle de son enfance, de la découverte de l’expression artistique via la bande dessinée, le cinéma, le rôle capital de la musique, il raconte le temps des Gauloises bleues, l’indispensable couteau de poche, le rayonnement de la poésie, mais aussi le commissaire Maigret, la tauromachie, le chardonnay, les œufs en meurette, ses voyages de peintre, ses carnets de route et ce moment fort, primordial, fondateur : ce moment où le peintre et la lumière entrent en dialogue. Il est là, l’instant de grâce.

Les textes sont réalisés par Pierre Savary, journaliste.